Accueil Les châteaux Ribeaupierre
Ribeaupierre

Le site occupant le sommet d'un massif montagneux dominant la ville de Ribeauvillé a sans doute été occupé dès les époques de lÂge du Fer et gallo-romaine. La première mention du château médiéval remonte à 1254, où il est appelé "Altenkastel", qui peut se traduire par château vieux ou château haut.
D'après les études de T. Biller et B. Metz, le donjon pourrait dater de la 1ère moitié du 13e siècle, de même que la courtine ouest. Le logis situé contre le mur bouclier nord semble avoir été construit au 15e siècle. A cette époque le château ne servait pas de résidence mais de prison à différents personnages connus (John Harleston, Philippe de Croy) ou à des sorcières et des juifs.
L'entrée sud est doublée au 16e siècle, composée de deux portes successives à ponts-levis, la première protégée par une canonnière. A l'est de l'entrée une citerne a conservé sa voûte à nervures. Le château est abandonné après le 16e siècle, sans doute durant la Guerre de Trente Ans (1618-1648).
Une restauration importante est effectuée dans le dernier quart du 19e siècle par l'architecte Charles Winkler, qui fit consolider les maçonneries et restaurer le couronnement du donjon, dont les merlons furent remontés en briques. Une restauration plus complète date de 1999-2000.
L'édifice actuel se compose d'un bâtiment d'entrée à deux portes successives, au sud, donnant accès à la cour longeant un mur rattaché au donjon circulaire à l'est. Un mur plus récent se poursuit depuis le donjon vers le nord, formant une courtine à deux angles droits, qui abrite le logis dont les murs intérieurs ne sont plus visibles. La courtine nord est percée de plusieurs ouvertures rectangulaires et munie de corbeaux. En contrebas de la courtine nord, une basse cour est envahie par la végétation.
Le bâtiment d'entrée est un corps de bâtiment en moellons de grès, percé d'une porte en plein cintre, inscrit dans un encadrement rectangulaire appareillé, qui ouvrait sur un pont-levis, dont la présence est attestée. Accolée à cette porte une ouverture plus étroite de forme rectangulaire a été remaniée dans son élévation (porte piétonne ?). Une deuxième porte en arc segmentaire dans un encadrement rectangulaire est percée dans le second mur du bâtiment.
A droite de l'entrée les vestiges d'une tourelle d'escalier sont visibles (deux marches sont en place).
Le donjon de plan circulaire est élevé sur le rocher, en pierres de taille à bossages, en grès rose. Il est soutenu par un arc brisé côté est, au chambranle en pierres à bossages (en contrebas par rapport au niveau du sol côté ouest) et percé d'une porte à mi-hauteur accessible par un escalier métallique moderne. Les assises supérieures ont été ajoutées en moellons et couronnées d'une assise en briques, avec merlons et créneaux.
En contrebas du donjon, s'élève la courtine sur plusieurs mètres de hauteur. A la base elle est composée d'assises régulières à bossages, le mur étant de moellons de grès et de granite, avec chaînes d'angle à bossages. Le mur est est percé d'une porte en arc brisé moulurée en cavet, le mur nord est couronné de merlons sur la moitié est, la partie ouest étant percée d'une porte rectangulaire et de fenêtres ; dans sa partie haute la trace d'un toit à longs pans est visible. Le mur ouest a conservé deux niveaux de corbeaux marquant l'emplacement des étages du logis.
Les trois sœurs de Ribeaupierre
Trois sœurs ont habité les trois châteaux de Ribeaupierre à un moment donné. Chacune dans un des trois châteaux. Chaque nuit, elles prenaient congé avec un cor de chasse, et c’est également ainsi qu’elles se saluaient chaque matin.
L’une d’entre elle portait toujours de somptueux habits et semblait être très vaniteuse. On la voit encore souvent dans le Haut-Ribeaupierre, debout devant un grand miroir, pendu à un mur, et s’habiller de manière festive. La "superbia", l'orgueil, un des 7 péchés capitaux est bien présent ici.