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Château

Oedenbourg

S'élevant a 200 m du Haut Koenigsbourg, le château d'Oedenbourg appelé aussi Petit Koenigsbourg est construit vers 1250 comme bastille de siège ou pour dédoubler le Haut Koenigsbourg. Il est agrandi vers 1300 par l'adjonction d'un logis dont les murs étaient ceux de l'enceinte. Il est en ruine depuis le 17e siècle

Consolidé au début du 20e siècle par Bodo Ebhardt lors de la restitution du Haut-Koenigsbourg. La propriété du château (anciennement propriété de l'Etat, ministère de la culture) a été transférée au département 2007.

Ce second ensemble castral est constitué par un logis gothique, protégé par un mur-bouclier à l’est et une massive tour maîtresse, située à l’extrémité opposée, qui a été découverte dans la dernière décennie du 20e siècle, et attribuée au début du 13e siècle. 

Ce château médiéval est protégé par trois fossés coupant la crête gréseuse, dont le plus oriental est placé en regard du Haut-Koenigsbourg, à environ 30 m à l’avant du mur-bouclier. L’assiette de ce fossé est creusée par une carrière ouverte entre 1902 et 1908, afin d’alimenter le chantier de reconstruction du grand château voisin. Cet obstacle protège une enceinte bâtie en blocs réguliers et dont le chemin de ronde est conservé partiellement. Une maçonnerie analogue existe sous le mur de courtine qui protège la tour maîtresse à l’ouest.

Ces deux murs circonscrivent un espace long de 80 m et dont la largeur peut être estimée à une quarantaine de mètres, d’après des arases qui se devinent en arrière du mur oriental. L’essentiel de l’assiette délimitée par cette fortification est donc située dans la partie est du site et au voisinage de la courtine ouest, deux secteurs où vont se concentrer les recherches archéologiques menées de 2023 à 2025.

Ce site revêt un intérêt particulier pour la compréhension du processus de création et de développement de résidences élitaires fortifiées sur cette montagne. C'est pourquoi des travaux archéologiques sont prévus de 2023 à 2025 dans le cadre du projet "Châteaux rhénans" par Archéologie Alsace.

L’enceinte est placée en regard du col du Schaentzel qui relie ces deux secteurs géographiques, au centre d’un territoire relevant, depuis l’époque carolingienne, de l’autorité de l’abbaye de Saint-Denis. La mise en œuvre diffère des canons constructifs contemporains de la première mention d’un site, en 1147, lorsque l’abbé de Saint-Denis proteste contre l’édification du castrum Estufin par le duc de Souabe. Au-delà de ce constat, la recherche autour de ce site rejoint la thématique de la genèse des refuges et centres de pouvoir bâtis en pierres qui préfigurent le château plus classique connus dans la vallée du Rhin aux 12e et 13e siècles.

Les données sur ce sujet sont, en Alsace, relativement indigentes de nos jours et seule la fouille débutée sur le site du Purpurkopf commence à apporter quelques réponses. Cette étude s’intègre, de fait, dans l’axe de recherche développé par l’UMR 7044 Archimède autour des enceintes et sites de hauteurs.

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