Château

Landsberg

Le château de Landsberg est érigé entre 1197 et 1200 par un certain Conrad de Vienhege, dont il prit le nom devenant Conrad de Landsberg. Il avait récupéré les terres de l'abbesse de Hohenbourg (Mont Saint Odile) car le château doit pouvoir assurer la défense des abbayes de Hohenbourg, Niedermünster, Truttenhausen et Andlau.

Les grands travaux sont achevés par le bailli impérial Woelflin en 1220. Le château est alors le siège des chevaliers de Landsberg. Mais en 1237, Woelflin tombe en disgrâce auprès de l'empereur Frédéric II et le château est remis aux mains des seigneurs héritiers de Landsberg. Très vite une partie leur est confisquée par l'empereur Maximilien Ier puis donné en fief à son chancelier Nikolaus Ziegler.

Vers la fin du 15e siècle, le château délabré est remanié et adapté aux armes à feu, et est étendu vers le sud-est. La famille de Landsberg parvient à ramener l'ensemble du complexe en leur possession à la fin du 16e siècle. Mais le château semble abandonné à des fins résidentielles. Les fortifications n'empêchent pas la capture de l’installation pendant la guerre de Trente Ans (1618-1648). Entre 1632 et 1634, la forteresse a probablement été détruite par les troupes Suédoises sous le commandement du général Gustaf Horn.

Au 18e siècle, les bâtiments délabrés sont utilisés pour l'agriculture puis comme maison de forestier à partir de 1780.Le château est vendu comme bien national à Friedrich von Türckheim en 1790. Sa famille est toujours propriétaire de la ruine aujourd'hui.

En 1869, la Société pour la Conservation des monuments historiques d’Alsace procède aux premières mesures de conservation de la partie supérieure du donjon ; dont le côté Sud est également renouvelé. D’autres mesures de restauration ont suivi à partir du début du 21e siècle.

Construit entre 1197 et 1200, le château utilise le socle rocheux du château comme matériau de construction à savoir du granit, en particulier dans la partie inférieure de la forteresse principale, et pour les parties supérieures, des blocs à bosse en grès rouge proches du château. Les autres bâtiments ont été construits en pierres de taille lisse, également en grès.

Le premier château de Conrad de Landsberg se composait d’un donjon carré et d’un bâtiment résidentiel. Il a été agrandi dans le premier quart du 13e siècle au Sud-Est pour inclure une cour avec un mur-bouclier. Ce dernier mesure 15 mètres de haut. Le donjon compte quatre étages avec des poutres apparentes. À l’exception du rez-de-chaussée, tous ses étages ont d’étroites meurtrières. Les murs épais de 2,30 mètres font encore environ 22,5 mètres de haut. Vers 1235, une série d’édifices indépendants composés de deux bâtiments d’habitation viennent compléter le château central; ainsi qu'une haute courtine avec des tours d’angle arrondies. Les bâtiments n’étaient reliés qu’au noyau central par une cour extérieure. Dans la partie Orientale du château, le bâtiment d’habitation abritait un hall d’entrée avec une porte en arc voûté et une citerne au rez-de-chaussée. A l’étage supérieur, il demeure deux doubles arcades (toujours conservées) à l’extérieur ; entre lesquelles la travée de la chapelle émerge de l’alignement de construction.

Dans la première moitié du 15e siècle, l’aménagement de la basse-cour est occupé par des meurtrières portées encore présentes de nos jours. Les découvertes des fouilles suggèrent que le mur Sud-Ouest du château principal s’est effondré au 16e siècle. La vétusté obligea le château de Landsberg à être rénové à la fin du 15e siècle. La partie Sud du mur a été renforcée.

A la suite de la Guerre de Trente Ans (1618-1648), les vestiges de l’ancien portail principal ont été déposés en 1780 afin d’utiliser les pierres récupérées lors de la démolition. Elles ont servi la nouvelle construction de la maison du garde-forestier au Nord-Est du château ; mais aussi  pour construire des logements aux habitants en contrebas de la colline. Au Nord-Ouest du chateau Lansberg principal se trouvent les vestiges du château dit Occidental. Il comprenait un grand bâtiment résidentiel avec un plan d’étage en forme de L ; et de hautes tours rondes de sept mètres d’épaisseur à ses angles Nord-Ouest et Sud-Ouest.

La château abrite une particularité botanique. En hiver, on note la présence de petites fleurs jaunes qui portent le nom de Schlossbliemele.

L’espèce Méditerranéenne était cultivée comme plante ornementale dans la cour du château au Moyen-Âge. Elle est devenue sauvage ici depuis des siècles.

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