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Birseck

L'évêque Lüthold de Bâle achète la ferme du monastère de Niedermünster à Arlesheim en 1239. Or, le rocher dominant le cours d'eau du Birstal est stratégique pour l'époque. On ne sait si le rocher présente déjà à l'époque un château. Toutefois, la datation du site permet d'affirmer que le château actuel est construit autour de 1243-44. Le bâti sert alors de résidence épiscopale, dont l'évêque Heinrich von Neuchâtel invite même le pape à le visiter.
Le château subit d'importants dégâts lors du tremblement de terre de Bâle en 1356, qui aurait entrainé un incendie sur le mur d'enceinte impliquant son effondrement et la destruction de l'aile résidentielle. Faute d'argent, l'évêque Jean de Vienne confie le château aux seigneurs de Ramstein en 1373 à condition que la reconstruction soit réalisée. Ce n'est qu'en 1435 que l'évêque peut racheter son gage.
Vers 1450 et 1610-1630, le château est progressivement modernisé et agrandi pour devenir un complexe de palais baroque. Il devient le siège du bailli. A ce titre, il est agrandi et modernisé. Ces transformations ne suffisent pas à entrainer le transfert de la résidence à Arlesheim même par le gouverneur Franz Karl von Andlau, qui n'accepte son élection sous cette condition de transfert.
En 1780, le château est délabré et intégré au jardin de l'Ermitage. Pillé par des agriculteurs au lendemain de la Révolution française, le château devient ruine. Les derniers travaux sont réalisés par Konrad von Andlau, fils du dernier gouverneur.
Le plan actuel du complexe remonte à l'évêque Lüthold (1243-44). Sur la façade, la maçonnerie de cette époque est reconnaissable à de grandes pierres de maçonneries cuboïdes. La porte ouest du château est restée inchangée. La tour défensive ronde, avec une épaisseur de mur de plus de 2.4m et un diamètre de seulement 7 mètres, remonte également à l'époque de la fondation du château. A l'origine, la tour avait une entrée haute et était couronnée de créneaux. Le château est reconstruit suite au tremblement de terre de 1356 semble dater de 1373 ou peu après.
En 1450, puis 1610-1630, le château est modernisé et agrandi: la maison épiscopale reçoit un étage supplémentaire, les fenêtres agrandies, une fontaine est ajoutée à la cour, un jardin est aménagé côté vallée, des écuries et une grange ajoutées côté montagne.
En 1762, le château est considéré comme délabré et est abandonné suite à la Révolution française. Les ruines finissent par intégrer le jardin paysager de l'Ermitage.
La ruine fait aujourd'hui partie du jardin paysager historique de l'Ermitage d'Alersheim. L'Ermitage n'est pas seulement l'un des plus importants jardins paysagers anglais d'Europe centrale, il abrite également quelques sites archéologiques extraordinaires.
Le château médiéval de Birseck, avec ses moulins et ses étangs, constituent le noyau historique de site. Des découvertes de céramiques prouvent la colline du château était déjà peuplée à l'Âge du Bronze. D'autres découvertes de cette époque proviennent de la grotte du Hollenberg et de la grotte arrière de l'Ermitage. Mais l'Âge de Pierre est particulièrement attestée. Les reliques vont des chasseurs de l'époque glaciaire aux premiers agriculteurs du Neolithique.
Arlescheim elle-même a probablement vu le jour au 6e-7e siècles en tant que lieu d'étape sur le chemin reliant l'Alsace au Mitteland (plateau suisse). Sainte Odile, fille du duc d'Alsace Eticho et donc représentant de la plus haute noblesse du royaume franc du début du Moyen Âge, y aurait possédé un manoir. Elle est à chercher dans le secteur de l'actuel Andlauerhof. Le futur village s'est formé autour d'elle. Des tombes découvertes dans le secteur de Baselstrasse/Mattweg au nord du village, à son extrémité sud-ouest et autour de l'église Sainte-Odile sont jusqu'à présent les seuls témoignages de cette époque.