Le château du Kaysersberg est une fondation impériale réalisée en 1220 par le bailli Woelffelin (officier rendant justice), peut-être sur les fondations d’une construction des Ribeaupierre ou des sires de Horbourg.
Dès 1227, l’empereur Henri VII de Hohenstaufen se rend maître du château face à l’usurpation par le bailli et fait effectuer des travaux englobant le château et le noyau urbain dans une même enceinte. Mais cette mainmise impériale est par deux fois attaquée par les évêques de Strasbourg en 1247 et 1260 sans qu’ils puissent en conserver la garde.
Les 13e et 14e siècles sont marqués par la montée en puissance de la ville de Kaysersberg, en essor économique, qui bénéficie de franchises, puis adhère à la ligue de la Décapole (alliance de 10 villes libres alsaciennes). Le pouvoir du château occupé par des vassaux de l’empereur est quant à lui faible, si bien que le château est attaqué par Louis de Bavière en 1336 entrainant la transformation du château en simple résidence du prévôt impérial de la ville (magistrat). De même qu’un bombardement en 1525 suite à une révolte paysanne témoigne de son inadaptation à l’artillerie de l’époque. Le château est abandonné à la fin du 16e siècle, puis vendu en tant que biens nationaux où il est acquis par François Joseph Boecklin de Boecklinsau qui y planta des vignes, puis passa à la famille Bastard.